Informations pratiques

Eglise de St-Guérin, 15 mai 2022, 15h00

Salle du Martolet, 22 mai 2022, 17h00

Réservations : www.os-m.ch

Exposition temporaire de la Fondation Fellini, avant et après le concert du 22 mai

Programme

Sergueï Rachmaninov, Prélude

Pjeter Gaci, Ballade pour violon et orchestre

John Williams, Un violon sur le toit, pour violon et orchestre

John Williams, La Liste de Schindler pour violon et orchestre

Myroslav Skoryk, Rhapsodie des Carpates pour violon et orchestre

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Nino Rota, La Strada

Orchestre du Collège et des Jeunesses Musicales de St-Maurice (OS-m)

Ernst Schelle, direction artistique

Gabrielle Maillard, violon

La Strada, concert et exposition, un rendez-vous à ne pas manquer

 

La piste des petits cirques de province qui faisaient halte à Rimini dans les années 20, Fellini semble l’avoir prolongée dans chacun de ses films. Le Maestro a souvent rappelé cette anecdote remontant à son enfance : enchanté par le numéro du clown Pierino, le jeune Federico, alors âgé de 7 ans, fugua et rejoignit la troupe du cirque lorsque celle-ci quitta Rimini, sa petite ville natale d’Emilie Romagne. Que cet épisode de l’été 1927 soit authentique ou recomposé pour sa biographie idéale, il nous rappelle que Fellini est né au cinéma dans la lumière du cirque, cet univers où l’impossible est au programme. Plus que tout autre film, La Strada rappelle cet héritage du cirque, magnifié par la musique de Nino Rota. Bien davantage qu’une collaboration artistique, la partition de Nino Rota est une composante essentielle de ce chef d’œuvre, une sorte d’image transfigurée à même d’exprimer l’amour, la mort, la grâce.

 

La participation à cet hommage offert par l’Orchestre du Collège et des Jeunesses Musicales de St-Maurice (OS-m) à l’œuvre de Nino Rota s’inscrit, pour la Fondation Fellini, dans une tradition de partenariats célébrant le compositeur des films de Fellini, telle qu’en 2018 avec l’Orchestre philharmonique de Montecarlo et en 2020 avec l’Orchestre national de Cannes.

 

Stéphane Marti, président de la Fondation Fellini


Pourquoi y a-t-il un tel engouement pour les musiques de films de la part d’un large public pas forcément mélomane ?

 

Toute musique, quel que soit son genre, évoque une histoire, des émotions ou des descriptions. Il en va ainsi pour une simple chanson comme pour les plus grandes symphonies. Quand la musique est associée à un film cela touche l’auditeur-spectateur dans des registres affectifs qui sont à la fois différents et complémentaires. Le cinéaste nous dévoile les traits de ses personnages, le compositeur en anime les sentiments les plus secrets. Associées, l’image et la musique permettent donc de démultiplier les émotions du public. La Strada est un exemple par excellence de cette vibration spécifique que peut ressentir le public en écoutant une musique de film.

Quelles sont les particularités du génie incontestable d’un Nino Rota ? 

 

C’est tout d’abord l’intimité profonde et la simplicité touchante de ses mélodies. Son art réside aussi dans l’utilisation des couleurs qu’offre un grand orchestre symphonique enrichi d’instruments spécifiques tels que le piano, les claviers de percussions et bien d’autres. Quand Nino Rota décrit en musique la rage immense d’un Zampano jaloux, il va vers des sonorités qui explorent les limites des instruments. L’effet est simplement renversant. Qu’il ait su confier la mélodie qui révèle l’âme si douce et touchante de Gelsomina tantôt au violon tantôt à la trompette donne à ce compositeur ses lettres de noblesse. 

 

Propos recueillis auprès de Ernst Schelle, directeur artistique